JOURNÉES GRAME 2005
Concerts - Cinéma - Conférences |
Amphithéâtre de l’Opéra
national de Lyon
Institut Lumière - Lyon
Chapelle de la Trinité - Lyon
Institut des Sciences cognitives/Cnrs
Cette troisième édition
des Journées Grame, manifestation créée en mars 2001,
en alternance avec la Biennale Musiques en Scène, privilégie
une approche pluriculturelle de la création musicale.
Au cours des quatre soirées de concerts, cinq œuvres mixtes
seront données en créations mondiales par des musiciens
solistes invités et l’Ensemble Orchestral Contemporain, un
ciné-concert sera également présenté en première
publique.
Deux concerts confirment les liens étroits tissés entre
Grame et la communauté des compositeurs et musiciens chinois résidant
tant en Chine que dans le monde occidental.
Colloque
regards
conjoints sur la musique : musicologie, ethno-musicologie et sciences cognitives
Programme : Apprentissage, composition,
performance, perception
Intervenants : Philippe Lalitte - Sandra Trehub - Marc Chemillier
Jeudi 17 mars - 12h30 - Amphithéâtre
de l’Opéra national de Lyon |
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Carte blanche à Benjamin Carat
Violoncelle
Jonathan Harvey: Curve with plateaux 1982 (10’)
violoncelle
Luciano Berio: Sequenza XIV 2002
(13’)
violoncelle
Carlo Forlivesi: Più Mesto
2003 (8’)
violoncelle et deux archets
Pause
Maurizio Kagel: Siegfried’p
1971 (8’)
violoncelle
Helmut Lachenmann: Pression 1969
(8’)
violoncelle
Jonathan Harvey: Ricercare una melodia
1984 (6’)
violoncelle et électroacoustique
Concert réalisé par Grame dans le cadre des “Journées
Grame 2005”,
en collaboration avec l’Opéra national de Lyon
-----> Entrée libre
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Des oeuvres de référence de Mauricio Kagel et Helmut
Lachenmann à l’ultime Sequenza XIV de Luciano Berio,
Benjamin Carat nous invite à considérer l’écriture
pour violoncelle en prise à de multiples sources d’inspiration:
dimension théâtrale pour Siegfried’p, développement
d’une musique concrète-instrumentale pour Pression
ou encore recherches ethnomusicologiques de Luciano Berio auprès
des tambours kandyans.
Deux oeuvres de Jonathan Harvey, pour qui le violoncelle tient une
place prépondérante, s’inscrivent naturellement
dans ce parcours consacré à des compositeurs-phares
du répertoire contemporain.
Più Mesto, du jeune compositeur Carlo Forlivesi, créée
lors de la Biennale
Musiques en Scène 2004, resitue l’effort de Benjamin
Carat, soliste en résidence à Grame, à constituer
un nouveau répertoire pour son instrument associé
à l’électronique.
Benjamin Carat |
Jeudi 17 mars - 20h00 - Amphithéâtre
de l’Opéra national de Lyon |
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Créations, de Chine et d’ailleurs
Ce concert-créations des Journées
Grame est une nouvelle étape dans le partenariat engagé depuis
deux années avec le Conservatoire de Musique de Chine de Pékin
et le Conservatoire de Musique de Shanghai avec lesquels Grame a conclu
des conventions de coopération autour de la création musicale
et des nouvelles technologies.
La présence des équipes de Grame et de l’EOC à
Pékin et à Shanghai en octobre dernier, dans le cadre de l’Année
de la France en Chine, a permis la mise en œuvre, avec succès,
de musiques mixtes associant également la lutherie occidentale et
traditionnelle chinoise. En recevant pendant l’année en résidence
dans ses studios deux jeunes compositeurs issus des Conservatoires de Pékin
et Shanghai, ainsi qu’une des plus réputées interprètes
chinoises de zheng, Grame poursuit cette coopération en suscitant
la création d’un répertoire d’œuvres avec
électronique autour d’une double instrumentation.
Sur un autre registre, Jean-François Cavro avec la création
d’un portrait sonore de Pékin, réalisé in-situ
à l’automne dernier, nous invite à l’écoute
d’une ville bouleversée par une certaine idéologie de
la modernité.
Qi Yao |
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Qi Yao, zheng
Benjamin Carat, violoncelle
Jean François Cavro
“Pékin ... loin ... à la surface du silence”
(30')
portrait sonore de Pékin - septembre 2004 - Création
Ye Guohui: Six moments of sound
- Création
pour zheng, violoncelle et électronique
Commande Grame avec le soutien de la Fondation BNP-Paribas
réalisation musicale : Grame
Œuvre de musique traditionnelle
pour zheng solo
Chengbi An: Aurore 2e et 3e mvt
(14')
réalisation musicale GRM
commande de l'Etat 2004
réalisation musicale : Grame
Concert réalisé par Grame
en collaboration avec l’Opéra national de Lyon,
avec le soutien des services culturels de l’Ambassade de France
de Pékin,
du Conservatoire de Musique de Shanghai,
du Conservatoire de Musique de Chine de Pékin,
de la Ville de Lyon et de l’Afaa.
-----> Plein tarif 12 euros
-----> Tarif réduit 8 euros |
La Divine - SHENNÜ (The Goddess)
Ciné-concert
Après la création
musicale pour le film muet Tempête sur l’Asie produit avec l’Auditorium
du Louvre en 2001 et présenté à la Biennale Musiques
en Scène 2004 au Théâtre de la Renaissance avec le concours
des musiciens de l’ONL, La Divine est la deuxième collaboration
de la compositrice Xu Yi avec Grame dans le cadre de ciné-concerts.
A l’origine du projet, une commande de ARTE pour la série «muet
du mois» (diffusion en mai 04) s’inscrivant dans le temps de
l’Année de la Chine en France. La production musicale a été
réalisée à Grame à l’issue d’un
mois de résidence de la compositrice qui a pu ainsi travailler en
grande proximité avec les musiciens de l’EOC et deux solistes
du Conservatoire de musique de Chine de Pékin invités pour
l’occasion.
La Divine est le premier film de Wu Yonggang, et le plus célèbre.
C’est aussi un des grands rôles de Ruan Lingyu, un de ceux où
elle est la plus expressive et touchante. Sa seule présence est bouleversante
et la prise de vues, sobre et lente, met admirablement en valeur l’élégante
beauté de cette star du muet qui fut l’idole des jeunes intellectuels
avant de se suicider [le 8 mars 1935] à l’âge de vingt-cinq
ans, entrant ainsi dans la légende.
La présentation qui sera faite à l’Institut Lumière
sera la première publique de cette production en version musicale
spatialisée, rendant compte, ainsi, des intentions de la compositrice.
Scénario et réalisation
: Wu Yonggang
Musique : Xu Yi
Scénario et réalisation : Wu Yonggang
Prise de vues : Hong Weilie. - Décors : Wu Yonggang.
Production : Studios Lianhua
(aka UPS - United Photoplay Service)
Ruan Lingyu (la Divine).
Zhang Zhizhi (Zhang, le souteneur).
Li Keng (l’enfant).
Li Junpan (le proviseur).
Tang Huaiqiu
1934 – 35 mm. – N. & B. – 9 bobines –
77 min. env.
(24 i./s.) – muet – Int./t chinois
Technique et dispositif de spatialisation : Grame/Christophe Lebreton
Ensemble Orchestral Contemporain
Deux musiciens chinois du Conservatoirede Musique de Chine de Pékin,
pipa et liuqin
Direction Daniel Kawka
Origine de la copie : Zhongguo Dianying Ziliaoguan (China Film Archive)
Production : ZZ productions
Producteur associé : GRAME
avec lka participation de ARTE et le concours de l’Ambassade
de France de Pékin,
dans de la cadre des Années Croisées France-Chine.
-----> Plein tarif 6,5 euros
-----> Tarif réduit 5,5 euros
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Un opéra, mais muet,
c'est paradoxal. Pour un opéra classique, on a d'abord la musique,
la dramaturgie, puis la mise en scène, les chanteurs, les musiciens,
le décor, etc... Pour un Opéra Muet, on dispose de tout
sauf de la musique, il faut que le compositeur "rentre dedans"
pour "faire sortir" les sons, les chants qui ont été
cachés et/ou suggérés par les images à travers
l'histoire et l'interprétation des acteurs. Pour un compositeur,
ce sont des conditions de travail idéales, c'est-à-dire
sans mauvaise dramaturgie souvent à l'origine des déconvenues
d'un opéra (surtout l'opéra contemporain) ; sans les éternelles
disputes entre le compositeur et le réalisateur, reste cette relation,
plutôt coopérative, entre le compositeur et le chef. On est
confronté à un chef d'œuvre, bien établi, déjà
éprouvé par le temps et par l'histoire.
Les musiciens (Pipa, Liuqin, Flûte, Clarinette, Cor, Percussions,
Violon, Alto et Violoncelle) ont, non seulement, le rôle d'instrumentistes
mais aussi de chanteurs qui s'expriment simultanément avec les
acteurs du film par la musique. La spatialisation sonore (sept pistes)
crée des multiples dimensions que le film ne peut pas montrer mais
suggérer.
Je suis toujours émue par cette histoire ; émue par cette
pauvre femme dont l'amour pour son enfant est sans borne ; émue
par son courage et sa revanche. Elle est vraiment DIVINE.
Xu Yi |
Concert-Solistes
Concert emblématique des
“Journées Grame” dans la mesure où il souligne
l’engagement des compositeurs et des solistes dans un travail musical
partagé entre écriture et interprétation. La création
de musiques mixtes, avec la mise en œuvre d’un dispositif électronique,
favorise cette relation de proximité, car l’interprète
accompagne fréquemment le processus de réalisation - de l’enregistrement
de matériaux sonores à l’expérimentation du dispositif
-, comme ce fut le cas pour les deux œuvres créées avec
le violoniste Jérémie Siot. Ce concert en réunissant
plusieurs compositeurs liés à Grame où issus des CNR
et CNSMD de Lyon contribue à souligner l’emergence de la jeune
création musicale à Lyon.
Concert GRAME/Ensemble Orchestral Contemporain
Mis à part l'Origine du
monde , titre emprunté à la célèbre toile de
Courbet, chaque pièce du présent programme joue sur le registre
de la mixité, sur fond de processus d'écriture très
élaboré, le tout "lissé" par un titre non
moins évocateur et poétique.
L'électronique est toujours un prétexte au déploiement
: Locinera Caprifolium, littéralement le Chèvrefeuille des
jardins délivre une musique dense, touffue, que le dispositif vient
compléter seulement, densifier, agrandissant l'effet de timbre, de
chambre d'écho aussi etc... Le Voyage intérieur, de Yi est
de même une "descente" dans la vie organique de la matière,
avec un brio, une manière de ramifier le son et la musique qui n'appartiennent
qu'à Xu Yi. L'écriture micro-tonale est un des points communs
à ces trois pièces : Sur la nuque de la mer étoilée,
déployant pour sa part une grande force et une "tonalité
spectrale". Le jeu y est très actif, brillant, s'inscrivant
dans cette mouvance de la musique dite de texture, timbrée elle aussi
par l'utilisation organique et subtile du quart de ton. Enfin la pièce
concertante de Dufourt, se joue des résonances, phénomène
démultiplicateur, phénomène tensionnel où le
piano concertant est investi d'une fonction de "grand résonateur”.
Nul doute que derrière la métaphore du chèvrefeuille
si odorant au printemps, la profondeur poétique des titres, le présent
programme fera appel par delà l'écoute, à l'ensemble
de nos sens et sensations. D. Kawka
Renseignements Journees Grame: 04 72
07 37 00
Crédits photos:Christian Ganet, Michael Grefferat, JM Sordello |